La marijuana ne serait pas une drogue si douce que prétendue
Ce n’est pas parce-que la marijuana est naturelle que sa consommation est sans conséquence!
Les adolescents consommateurs de cannabis ont en un effet un risque élevé de développer des comportements de dépendance et d’autres effets négatifs à long terme, selon des chercheurs de l’Université de Montréal et L’Icahn, une école de New York.
Parmi les drogues illicites, le cannabis est le plus utilisé par les adolescents, car il est perçu par eux comme peu dangereux. Les réflexions politiques et sociales en matière de cannabis sont effectuées sans tenir compte de son impact directe et indirecte sur les personnes plus vulnérables. Plusieurs études sur l’impact à long terme de l’exposition au cannabis des adolescents suggère qu’il a une profonde influence sur les comportements addictifs des adultes.
Les chercheurs ont examiné plus de 120 études qui ont portée sur différents aspects de la relation entre le cannabis et le cerveau de l’adolescent.
Les données des études épidémiologiques ont montré à maintes reprises une association entre la consommation de cannabis et d’une augmentation de la dépendance par la suite de drogues dures et augment de manière significative les troubles psychotiques, comme la schizophrénieLa schizophrénie est une maladie mentale se développant généralement au début de la vie adulte. Elle est caractérisée par des difficultés à partager une interprétation du réel avec les autres, ce qui entraîne des comportements et des discours bizarres, parfois délirants..
Fait intéressant, le risque de développer ces troubles lors d’un consommation quotidienne de cannabis n’est pas la même pour tous les individus.
Une jeune roule un joint de résine de cannabis.
Il est en corrélation avec des facteurs génétiques, l’intensité de la consommation de cannabis et l’âge auquel il se produit.
L’impact du cannabis semble être pire sur les jeunes adolescents en ce qui concerne de nombreux résultats tels que:
- la santé mentale,
- le niveau de scolarité,
- la délinquance,
- la capacité à obéir aux ordres des adultes.
Il est difficile d’avoir la certitude d’un lien de causalité entre la consommation de drogues et le comportement qui en résulte, les chercheurs notent que les modèles de rats permettent aux scientifiques d’explorer et d’observer directement les mêmes réactions chimiques qui se produisent dans le cerveau humain.
Le cannabis interagit avec notre cerveau par des récepteurs chimiques (récepteurs de type cannabinoïdes tels que les récepteurs CB1 et CB2.) Ces récepteurs sont situés dans les zones de notre cerveau qui règlent notre apprentissage et la gestion des récompenses, la prise de décision, la formation à la tolérance et de la fonction motrice.
Comme la structure du cerveau change rapidement durant l’adolescence (avant de s’installer à l’âge adulte), les scientifiques croient que la consommation de cannabis à cette époque a une grande influence sur la façon dont la personnalité se développe.
Dans les modèles de rats adolescents, les scientifiques ont pu observer des différences dans les voies chimiques qui régissent la dépendance et la vulnérabilité – un récepteur dans le cerveau connu sous le nom de récepteur D2 de la dopamine, qui est bien connue pour être moins présente dans les cas d’abus d’une substance.
Seule une minorité (environ un sur quatre) d’utilisateurs de cannabis chez les adolescentes vont développer une relation abusive ou dépendante à la drogue.
Cela donne à penser aux chercheurs que des facteurs génétiques et comportementales spécifiques influencent la probabilité que la consommation de drogues se poursuivra. Des études ont également montré que la dépendance au cannabis peut être héritée par les gènes qui produisent les récepteurs cannabinoïdes et une enzyme impliquée dans la transformation de THCLe tétrahydrocannabinol dont le sigle est THC, est la molécule la plus connue contenue dans le cannabis. Le tétrahydrocannabinol possède un caractère psychotrope..
D’autres facteurs psychologiques sont également probablement impliqués.
Source: ICAHN
